

I
Dans le jardin d’Eden
Se promène la belle Hélène
Dans une longue robe de lys
Le visage marqué d’une cicatrice
La violence d’un mari jaloux
Une nuit, au cri du hibou
Elle se jeta dans le vide
Pour fuir un homme avide
II
Allongée sur un lit baldaquin
Ses yeux noisette et taquin
Son visage au regard de cendre
Une beauté, au nom de Cassandre
Son corps à la douce chair
Juteuse, sucrée et éphémère
Je la caresse de mes sentiments
Je suis son homme, son amant
III
Dans les blessures de l’âme
Ses yeux emplis de larmes
Sur les flots de la miséricorde
Un plein d’émotion déborde
La souffrance de la petite Bérénice
Buvant le vin âpre du calice
Violée dans l’antre de Satan
Elle attend le dernier jugement
IV
Elle longeait les trottoirs malfamés
A la rencontre des âmes damnées
Blottie contre un vieux porche
Une âme furtive fouillait ses poches
A la recherche d’un billet ou deux
Sous le regard des autres curieux
La pute avait un doux surnom
Je crois qu’elle s’appelait Manon
V
Maîtresse de mon amour décadent
Brimé et usé par le temps
Se déchaîne sur ton corps dénudé
Ma tête pleine de rancœur et avinée
Ô ma douce Hortense !
Jouet de ma violence
Tu subis mes actes cruels
Détruisant ton âme charnelle
VI
Je vois en toi la peur
Ton regard qui se meurt
La maladie qui te ronge
A la porte des songes
Isabelle, mon bonheur !
Mon amour en chaleur
A brisé ton corps fidèle
Dans la souffrance éternelle
VII
Ô ma petite Nicole
Ô femme sans pudeur
Respire la chaleur
De mon corps frivole
Fais-moi frémir
Caresse ma vie
Ma belle égérie
Fais-moi jouir
VIII
Ton corps me trouble
Pour quelques roubles
Te me fais monter au ciel
Dans un espace virtuel
Ô Natacha ! Petite princesse
Pourquoi tu me délaisses ?
Dans ce monde imaginaire
Où tout est si vulgaire
IX
C’était sans doute un poison
Elle se prénommait Suzon
Elle a pourri mon existence
Quand je l’ai connue à Florence
Hystérique jusqu’au bout des doigts
Elle a bousillé ma vie bien des fois
Cette vulgaire mante religieuse
Dans les dédales de ma vie sinueuse
X
Dans le silence de la chambre
Ma douce, à l’échine qui se cambre
Montant son arrière train
Je la caresse de mes mains
Enfilant mes doigts dans son vagin
Lui mordillant le bout des seins
Ô ma tendre et belle Ophélie
Je t’aime à l’extase quand tu jouis
XI
Il y a tant de mots étranges
Des phrases qui se mélangent
Quand je regarde tes yeux verts
A rendre fou de jalousie les trouvères
Ô ma folie ! Ma belle Sandrine
Tu prends entre tes doigts, ma pine
Tu la caresses avec tant d’ardeur
Dans ta bouche tu en gouttes la saveur
XII
Ô ma belle chienne !
Tu seras mienne
A la vie, à la mort
On sera en accord
Ô ma belle Adrienne !
Ma douce bohémienne
Je suis ton gitan
Celui qui t’attend
XIII
Gentille petite Alice
De tous mes caprices
Tu es ma couleur
L’élue de mon cœur
Tu fais bander mon désir
Au gré de tes plaisirs
J’assouvis, tu exultes
Tes fantasmes de pute
XIV
Ô ma souveraine Élodie
Quand tu joues avec Mélodie
Au jeu de la séduction
Avec tant d’affection
D’un amour lesbien
Je te regarde avec faim
Te caresser avec la sueur
De son corps violateur
XV
Il y a tant de méfiance
Tant de lourdes souffrances
Dans tes larmes, ma petite Mégane
Que le Diable s’y réincarne
Comme j’ai pu te faire souffrir
Comme tu as pu me maudire
Je peux comprendre ta peine
Et que tu portes en toi la haine
XVI
Ô douces femmes !
D’Hélène à Mégane
Je vous ai tant aimé
Aussi bien détesté
Vous m’avez méprisé
Je vous ai adulées
De mes allusions
Je demande votre pardon