

La nympho
J'aime l'homme fort
Etre maîtresse de son corps
Sentir son parfum de musc
Embrasser sa chair et ses muscles
Violer l'intimité de son regard
Goûter la sève de son dard
J'entends battre son cœur
Quand il pénètre de sa sueur
L'antre velu de mon vagin
Et avec ses grandes mains
Il me caresse l'épine dorsale
Brusquement il me fait mal
Frappant mes fesses du désir
Jouir de tous les plaisirs
J'aime quand il me brutalise
Quand il enfile sa friandise
Dans ma bouche pulpeuse
Il fait couler sa sève sirupeuse
Et quand mon anus s'écartèle
Sa pénétration devient charnelle
Fille de joie
Je longe les ruelles sombres
Les sous-bois, en proie aux ombres
Ces ombres furtives, me dégoûtent
Et pourtant leur membre, je le goûte
Et ce plaisir âpre me rapporte
J'écarte mes cuisses, peu m'importe
Je me dis que c'est du réglisse
Dans ma bouche quand celle-ci se glisse
Cela me donne une envie de vomir
Et j'assume ce douloureux plaisir
De ces ombres furtives et malheureuses
De leurs pécules, je les ai rendues heureuses
Femme de X
Devant la caméra, j'exulte tous les phantasmes
Exhibant ma chatte rasée, mon corps de femme
Les jambes écartées, je frotte mon clitoris
Pour assouvir ces hommes plein de vices
Et assujettir ces bourgeoises qui se fardent
Ces saintes nitouche, de vraies vicelardes
Devant la caméra indiscrète qui me filme
Je regarde tous ces sexes que je lime
Avec ma bouche avalant la saveur
Au plus profond de ma gorge, cela m'écœure
Devant cette caméra, je suis la proie
Quand on me demande la passe de trois
Je regarde ces trois sexes bien bandés
Mon anus et mon vagin se font pénétrer
Et le troisième dard coulisse dans ma bouche
Je ressens la douleur d'une femme qui accouche
Quand la jouissance vient en commun
Ils déversent sur mon corps leur venin
Je fais ce métier avec beaucoup de cœur
Mais parfois dans un long silence, je pleure !
Ménopause
Quel douloureux blasphème, cette vieillesse
Qu'elle est passée vite ma verte jeunesse !
La souffrance de l'enfant divin à naître
Cela, en un instant vient de disparaître
Mon exaltation à faire l'amour, à jouir
N'arrive plus à éprouver ce doux plaisir
Je ne parviens pas à rallumer la flamme
Dans mon corps de vieille femme
Femme enfant
Ô mon amour ! Amour de jeunesse
Tu as trouvé ma douce faiblesse
A l'aube de mes tendres quinze ans
Pour déposer la semence d'un enfant
Dans mon ventre de jeune femme
En déclarant ta fausse flamme
O mon amour ! Je croyais en toi
J'étais ta princesse, et toi mon roi
Tu as trahi mon amour frêle
Pour devenir une âme infidèle
Tu n'oses assumer ta bêtise
Je voudrais que tu réalises
Que cet enfant de l'amour
Viendra au monde un jour
Métamorphosé
Depuis mes tendres années
Je suis en proie à une féminité
Je rêve d'être femme fatale
Cela m'est devenu fondamental
Mon corps d'homme est mort
Et je n'éprouve aucun remords
Je suis la femme d'un homme heureux
Qui me donne un bonheur envieux
Ô femme
Que vous soyez putes ou mères
Je ne suis que l'être éphémère
Qui vous aime, qui vous adule
Je me sens à vos yeux, si minuscule
Que vous soyez métamorphosées
Lesbiennes ou bien ménopausées
Je vous aimerai telles quelles
Je serai les petites prunelles
De vos yeux de femme fatale
Même si l'on pénètre mon anal
Je vous aimerai à en crever
Et je vous ferai l'amour désiré
Que mon âme brûle en enfer
Si je suis devenu la proie de Lucifer
Et si un jour je vous fais de la peine
Que mon sang se vide de mes veines
Mon corps deviendra poussière
Et votre âme recherchera la lumière