Comme une rage éphémère
Je dévore la sanglante chair
Dans un spasme désinvolte
Je signe d'une croix ma révolte
 
Je bouffe cette âme plaignante
Comme l'acide sur la plaie purulente
J'en déverse mon sang qui la brûle
Sous mon regard son corps se pustule
 
De ma bave j’en embrasse ses lèvres pales
En son cœur, j’écoute avec frénésie son râle
Mes doigts glissant sur sa peau frêle
Je sentais son parfum suave d’airelles
 
Mes crocs dévorent sa poitrine saillante
Sous le ciel de sa pleine lune rayonnante
Ma main transperce sa chair putride
Et j’en arrache son cœur au goût insipide
 
Dans la nuit lointaine, une lueur ce superpose
Dans une course effrénée, mon corps en métamorphose
La chose qui me transcende redevient humaine
Dans le foret sombre, les âmes se plaignent
 
 

      



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