Me baladant dans la ville clandestinement
Sur mes épaules dénudées, un vieux cardigan
Le regard posé sur des jeunes lavandières
Je les admirais, tout en évitant les fondrières
Plus loin, en contrebas derrière un muret
J’humais le bon pain du boulanger grassouillet
Je me fourvoyais dans les petites ruelles pavées
Dans certaines, se tenaient des filles un peu dépravées
Quelques mètres plus bas, dans la vitrine du chapelier
Une jeune femme blonde d’exubérante beauté
Derrière un voile blanc, étincelait son doux regard
Elle portait autour de son cou une étole en renard
Avec élégance, le chapelier la saluait d’un baisemain
Suivie par un jeune enfant, elle sortit du petit magasin
Vêtue d’un long manteau, ses hauts talons claquant sur le pavé
Je la suivais du regard s’enfonçant dans la rue illuminée
Je jubilais de la revoir au coin d’une rue, d’un salon de thé
Mais un soir d’été, elle fut promise à une autre destinée
