Mes sept péchés
(Le rêve)
L'envie
Je me promène sur les quais
Par un jolie mois de mai
Assise sur un banc de bois
Couverte d'un voile de soie
Laissant entrevoir ses yeux verts
Une lady au doux regard pervers
Comme elle est belle à croquer
Avec sa petite poitrine à dévorer
Lui offrir une caresse sensible
A son doux regard irrésistible
Elle m'envoûte de plus en plus
Je m'approche avec un air farfelu
Mes mains charnues ôtent son voile
Le charme de son regard se dévoile
Laissant paraître une larme d'émotion
Avec mes lèvres, je la bois avec dévotion
Comme j'ai envie de lui faire l'amour
Hélas, c'est l'illusion d'un rêve que je savoure
La gourmandise
Ce rêve que je déguste me manque
Et je haire comme un saltimbanque
Sur les quais embrumés du Doubs
A la recherche de cet amour fou
Sentir la fraîcheur de cette rose
Sortir de mon rêve anamorphose
Je veux goûter cette douce friandise
La violer de mon regard par gourmandise
Immoler mon corps de son parfum
Manger ses petits yeux coquins
Sentir son désir sur ma peau humide
Et l'éloigner toutes ces âmes perfides
Avec le lait de ta fécondité naissante
Je m'en abreuve comme un sirop de menthe
Ma main glisse entre tes cuisses frêles
Mes doigts effleurent l'œuvre charnelle
Celle qui me donne le plaisir profond
D'une jouissance pleine d'émotion
La luxure
Tu es devenue ma douce gourmandise
Et ce rêve qui veut en finir, je le méprise
Petite lady ton âme baigne dans la luxure
Pour te garder, tu me saignes à l'usure
Pour que puisse baiser ton âme maussade
Celle-ci à la recherche du marquis de Sade
Viens que je te sodomise en profondeur
Comme une chienne je te prends en chaleur
Humectant de tes lèvres mon sexe bandé
Buvant avec délectation tes larmes salé
Devant ton amour fluide, je te trompe
Avant que mon rêve ne s'estompe
Sans répits je te fais l'amour divin
Du matin au soir et le lendemain
Quand je serais au bord de l'épuisement
Je deviendrai ton prince charmant
Avec un simple baiser sur ta chair tendre
Le marquis de Sade renaîtra de ces cendres
La paresse
Le marquis est fatigué de ce rêve
Il est temps que fasse une trêve
Ma petite lady, mon amour s'éteint
Et je m'ennuie de cet éternel besoin
Je veux dormir en toute tranquillité
J'ai besoin de retrouver ma fertilité
Je désir te quitter en bon terme
Me reposer dans ma paisible ferme
Loin de cet amour dérangeant
Tout cela me devient si lassant
Je n'ai plus la force de te faire l'amour
Et mon cœur à ton attente, est sourd
Ma pauvre lady quoi que tu fasses
Ma libido n'est plus et s'efface
Je sais que tu retrouveras l'être
Sous un peuplier ou un cèdre
Ton appétit féroce que j'assassine
Nouvelle ère pour moi se dessine
L'avarice
Mon ami, tu as besoin de mon argent
Sans le sou tu repartiras au devant
Ma lady me saigne avec son divorce
Elle n'aura rien de cet appétit féroce
Ce pécule je l'ai gagné à ma sueur
Je hais le gens plongés dans le malheur
Je baigne dans la saveur du champagne
Je ruine ceux qui me défient avec hargne
J'amasse tout ce fric avec délectation
M'enrichir à en perdre la raison
J'embrasse mes petits lingots d'or
Et sur un oreiller de billets je m'endors
Ma petite lady tu n'auras pas mon bien
Ton amour à cette saveur, ne vaut rien
L'argent est mon emblème, mon âme
Elle brûlera dans l'enfer des flammes
Se rêve qui dure, il n'en fini pas
Et je sens ma colère qui monte pas à pas
La colère
Cette colère qui monte et ce rêve dur
Je ne suis pas comme ça, j'en suis sur!
Je vois ta peine sur ton visage égaré
Et ce rêve devient un cauchemar insensé
Mon regard ressemble à l'esquisse De Vinci
La toile du maître représentant la Furie
Ô miroir! Que s'effacent mes rides perverses
Celle de ma colère qui me transperce
Ma douce lady que mon rêve s'éteigne
Pour que tu puisses trouver en moi, la peine
Je frappe, je tuerai ceux qui te désir
Je les saignerai de ma lame avec plaisir
Ma colère sera telle, qu'elle soulèvera les océans
Pour qu'ils deviennent le cimetière des mécréants
Je te ferais boire le poison du calice
Si tu me trompes avec ta fougue pleine de vices
Ma tendre lady affronte ma grande colère
Dans mon rêve avant que s'éteigne le mystère
L'orgueil
Comme je suis fier d'être moi-même
Et ce rêve qui me pèse quel dilemme
Je te désir et je serai ton roi ma lady
Peux importe que deviendra notre vie
Je suis ton maître tu es ma soumission
Tu me trompes du regard et viendra la punition
Ma douce lady je suis ta fierté
Tu me dois le respect et la dignité
Tu m'écouteras sur ton avenir
Les conseils dont tu pourras jouir
Ensemble dans le square Saint-Amour
Nous irons y faire l'amour
Tu seras ma douce prisonnière
Tu vivras dans ma garçonnière
Tu seras à mes pieds, à me lécher
Telle sera ma volonté et volupté
Je t'offrirais l'amour comme un dieu
Avant que je devienne trop vieux
