La vieillesse est le temps qui passe
Et la jeunesse de l'amour se fracasse
Dans les méandres de ma solitude
Nourrissant l'alcôve de la béatitude
 
Ma tendresse s'est éteinte à jamais
Dans les ténèbres, un mois de mai
Mon sourire est devenu colère
Le jour où j'ai déclaré la guerre
 
Cette guerre pleine de tricheries
Ou mon aimée pleine d'ironie
Joue avec mon cœur en déroute
Et son âme infidèle m'envoûte
 
Je ne peux l'oublier sans une larme
La voir dans sa longue robe parme
S'éloigner de la maison de chaume
Et son doux parfum m'embaume
 
Je voulais t'offrir un peu de bonheur
Et mon corps doucement se meurt
Dans les turpitudes de son extravagance
Elle me fuit avec tact et diligence
 
O mon amour, mes larmes sont diluviennes
O ma douce promise, mon cœur saigne
Je t'implore de rester à mes côtés
De ne pas rejoindre ton nouveau péché
 
Cet amant, ce freluquet et de pacotille
Je sais qu'il te dévore et te croustille
Avec ses yeux de larve et sa bouche miel
Embrase tes lèvres au feu du ciel
 
Je te pardonne pour cet affront
Notre bel amour sera fécond
Mais hélas tu t'en vas dans la nuit
Et je me sens seul et démuni
 

 

     

 

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