Mon corps, divertissement absurde, se vouant au jeu de la mort
Dans cette chambre froide, mon cœur se réchauffe dans mes artères
Mon âme est partie, je ne sais où, à la recherche d’une autre vie
Ces gens autour de mon cercueil, un lit voilà bien douillet
Ma famille me regardant, versant des larmes sans ménagement
Les commères sont venues elles aussi, un enterrement ordinaire
 
Un cimetière bien fleuri, j’aimerai une place au soleil
Le prêtre est là, le fossoyeur pelle en main, prêt à me recouvrir
Quelle mort sublime, je ne peux que l’imaginer, dommage
Le couvercle se referme, cachant ce beau soleil et la nuit fut
C’est cela la mort, tout se cache sans se soucier de mon avis
Adieu ciel bleu, tout est sombre, je me sens si seul, le temps est long
 
J’ai peur, partez sales bêtes, mais c’est qu’elles me dévorent
Une puanteur atroce embaume mon corps, j’étouffe, je meurs
Mon corps pourrit, il fond, je ne retrouve plus mes mains
Les vers se régalent, horreur, je ne peux hurler, je souffre
Mais je veux revivre moi, je ne veux pas une mort comme celle-ci
Pitié ! Pas mes jambes, je ne pourrais plus courir dans les hautes herbes
 
Ils n’en font qu’à leur tête, à propos, non ! Pas mon visage
Comment pourrai-je écouter les oiseaux chanter, regarder la nature
Laissez-moi ce cœur tranquille, il inspirait si bien la bonté
Il ne reste qu’un tas de débris d’os, un cercueil branlant
La seule chose encore vivante au-delà du ciel, mon âme
Ma belle jeunesse dévorée, il ne reste plus rien à faire revivre
 

 

   

 

 Mettre un commentaire

 

 

 



Créer un site
Créer un site