

Mon petit enfant de foi
Fils de la fille de joie
Fils de père inconnu
Te voilà mis à nu
Devant ces êtres pervers
Livré à la surenchère
Pour que tu sois esclave
Et que tu dormes dans la cave
Tu en ressortiras démuni
De tes vêtements, transi
D'une peur indéniable
Pour des actes insoutenables
Tu te retrouves là, allongé
Avec des monstres alléchés
Et toi mon enfant si sage
Malgré la douceur de ton age
Tes petites mains curieuses
Se referment sur la chose affreuse
Et dans un instant de lucidité
Tu te débats dans la fragilité
De ton petit corps d'ange
Et tes yeux larmoyants sous la frange
Tu repousses avec force le mal
Qui recherche la bouche de ton anal
Tes cris, tes plaintes n'y feront rien
Pour eux, c'est un acte du bien
Tu es si seul dans cet antre vénal
Plongeant ton corps dans le cercle infernal
Le regard vide, tu marches vers la cave
Croisant le regard avide de ces larves
Te laissant aller nu comme un ver
Et la langue pendante à ta tendre chair
Derrière toi, la porte se referme, la nuit
Tu trembles, tu as froid, il est déjà minuit
On retrouvera ton petit corps frêle
Le lendemain démuni de son âme charnelle