

Dans les profondeurs de la Camargue
Le jeune gardian possédait une dague
Il coupait les ronces sur son chemin
Frayant le passage à son cheval brun
Engoncé dans son cache-poussière
Il traversait les petites rizières
La bruine clapotait dans les marais salants
Il poursuivait son chemin à travers champs
Sous son chapeau, il paraissait souriant
Il traversait les plaines et les étangs
La nuit fuyante fit place au petit jour
Le visage fatigué, il avait le regard lourd
Dans les profondeurs de la Camargue
Le jeune gardian possédait une bague
Elle était en or, sertie d’un rubis
Prédestinée à sa conquête, son égérie
L’amour lui a fait endurer vents et marécages
Il est enfin arrivé pour célébrer son mariage