

Prisonnier de mon angoisse vie
Longeant les quais de la Seine
Baudelaire, que je relis sur le parvis
Comme un acteur quittant la scène
Après avoir oublié les textes d’Anouilh
Comme une blessure à l’usure, cicatrise
Comme la pécheresse qui s’agenouille
Pour exhorter les fautes qu’elle méprise
Je sombre dans la déraison et l’alcool
Aux prises de mes crises d’éthylisme
Je lutte à corps perdu contre le vent d’Eole
Qui me repousse dans le puritanisme
Moi le poète, ridicule et fantasque
J’ai assassiné la muse des rêves
Comme Rimbaud et ses frasques
L’incompris que pleure Verlaine
Je vais rejoindre le tombeau des poètes
Dans l’anonymat sombre de l’indésirable
Celui que l’on hait, celui que l’on rejette
A vos yeux je suis devenu, le méprisable
Le déchirement de mes proses défuntes
Dans l’absolution, avec vos états d’âme
A livre ouvert, vous me lirez sans crainte
Comme la renaissance de ma flamme

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